29  (8月25日)
   On demandait à Strawinsky si les longueurs de Schubert ne l'endormaient pas:
   - Qu'importe, répondit-il, si lorsque je me réveille, je me crois au paradis.
   La musique de Schubert évoque le ciel. Ou plutôt elle exprime la nostalgie du ciel. Mais de quel ciel ? Pas celui des théologiens, bien sûr, ni celui de Dante, mais un ciel conçu comme un lieu d'innocence, d'ingénuité, de tendresse, le lieu où se retrouvent ceux qui se sont aimés comme il faut sur la terre. La musique de Schubert n'est qu'une aspiration vers ce paradis perdu. C'est par là qu'elle nous émeut et nous retient sous son charme, qu'elle ne ressemble à aucune autre, qu'elle nous parle un langage singulier.

→ 訳例・解説
→ 読解練習帖 index


→ accueil( Home )